La contralto française Anthea Pichanick fait irruption sur la scène musicale en remportant le Premier Prix et le prix spécial du prestigieux Concours International d’Opéra Baroque Antonio Cesti d’Innsbruck en 2015. On découvre alors un grain vocal unique, un timbre d’une profondeur saisissante et une musicalité alliant raffinement et intensité. Cette victoire lui vaut de se produire en récital avec l’ensemble L’Astrée au Konzerthaus de Vienne.

Durant l’été 2016, Anthea Pichanick offre une prestation très remarquée au Festival International d’Opéra Baroque et Romantique de Beaune dans le rôle d’Asteria du Tamerlano de Vivaldi, avec l’ensemble Les Accents dirigé par le violoniste Thibault Noally. La revue Diapason salue « un timbre généreux, parfaitement posé, et une diction admirable ». Cet événement marque le début d’une collaboration fidèle tant avec le Festival de Beaune qu’avec Les Accents de Thibault Noally.

La saison 2016/2017 la voit cultiver l’éclectisme. En décembre 2016, au Théâtre des Champs- Élysées, elle chante The Messiah de Händel avec Le Concert Spirituel placé sous la direction d’Hervé Niquet. On l’entend ensuite dans le rôle de l’une des Servantes d’Elektra de Strauss à l’Opéra de Lyon sous la baguette d’Hartmut Haenchen. Les relations privilégiées avec Les Accents se renforcent avec la reprise de Tamerlano de Vivaldi à Dortmund en Allemagne, un récital Vivaldi au Théâtre Grévin à Paris en juin 2017 : « On tombe instantanément sous le charme d’un timbre de contralto aussi rare qu’original, dont le grain est perle, le velours duvet et l’obscurité lumière », souligne le site spécialisé Forumopera.

Peu après, elle assume brillamment le rôle-titre de Mitridate d’Alessandro Scarlatti de nouveau au Festival de Beaune : « Anthea Pichanick assume les hardiesses comme les épanchements du rôle-titre, contralto souple à l’envoi libre, au médium suave » (Diapason).
Durant le même été, citons aussi le Stabat Mater de Pergolesi avec Le Poème Harmonique et Vincent Dumestre, aux côtés de Julia Lezhneva, à Cracovie.

La saison 2017/2018 est tout aussi intense : Requiem de Mozart à La Seine Musicale de Boulogne- Billancourt avec Les Musiciens du Louvre dirigés par Marc Minkowski, mise en scène par Bartabas ; Israel in Egypt de Händel avec Les Cris de Paris et Les Siècles au Festival Cervantino au Mexique ; The Messiah avec l’Orchestre symphonique des Baléares dirigé par Pablo Mielgo.
Elle participe également à la soirée de gala à la Salle Gaveau aux côtés d’Emőke Baráth, Chantal Santon Jeffery, Philippe Jaroussky, Emiliano Gonzalez Toro et La Chimera.

Elle fait ses débuts à l’Opéra de Nancy avec une prise de rôle, Zulma de L’Italiana in Algeri de Rossini sous la direction de Giuseppe Grazioli et dans une mise en scène de David Hermann. Forumopera s’enthousiasme à nouveau : « On admire le talent avec lequel Anthea Pichanick parvient, grâce à ses ressources vocales et théâtrales, à faire de Zulma un personne à part entière ». Elle reprend ce rôle au Festival de Beaune cette fois avec l’Ensemble Matheus et Jean-Christophe Spinosi. À Beaune également, elle chante le rôle de Fernando dans Rodrigo de Händel avec Les Accents.

En 2018/2019, citons l’Oratorio de Noël de Bach sous la direction de György Vashegyi (Palais des Arts à Budapest, Chapelle Royale de Versailles, Église Saint-Roch à Paris), The Messiah de nouveau avec Hervé Niquet (Chapelle Royale de Versailles), des concerts Bach et Hasse avec Les Musiciens du Louvre, ainsi que le Requiem de Mozart avec le Chœur et l’Orchestre de la Fondation Gulbenkian à Lisbonne sous la direction de Lorenzo Viotti.

Les saisons s’enchaînent, elle incarne le rôle de Ménandre de Coronis de Durón avec sous la direction de Vincent Dumestre et dans une mise en scène d’Omar Porras (Théâtre de Caen, Opéra de Lille, Opéra de Rouen, Opéra de Limoges, Opéra Comique).

Elle chante aussi dans Rodrigo de Händel avec Les Accents au Theater an der Wien, et prend part à un Gala Monteverdi avec I Gemelli, Emiliano Gonzalez Toro, Philippe Jaroussky et Emőke Baráth (Théâtre des Champs- Élysées, Arsenal de Metz, Théâtre de Compiègne).

Elle chante le Requiem de Mozart avec le Purcell Choir et l’Orfeo Orchestra Budapest dirigés par György Vashegyi au Théâtre des Champs- Élysées, théâtre qu’elle retrouve pour La Petite Messe solennelle de Rossini avec le Chœur de la Radio Flamande.

On la retrouve à l’opéra de Montpellier dans Rigoletto de Verdi mise en scène par Marie-Eve Signeyrol, dans une création de Sivan Eldar After Arethusa. Elle est aussi invitée pour deux récitals , en duo avec Etienne Galletier au théorbe et avec son trio « Dara » pour le programme  » Il est quelqu’un sur terre ».

En 2023/2024 on la retrouve en tournée pour plusieurs concerts « Sento in seno » avec l’ensemble Caravaggio et notamment en récital au festival international de Beaune.

« Il est rare de rencontrer une authentique contralto : à côté de Delphine Galou ou de Marie-Nicole Lemieux, Anthea Pichanick est l’une des plus belles. La plénitude du chant, son égalité, sa rondeur, ses couleurs chaleureuses, emportent l’adhésion, assortis d’une conduite de la ligne, d’une souplesse, d’une virtuosité au service des textes illustrés. Ajoutez à ces moyens exceptionnels une familiarité rare du style et vous aurez compris que nous fûmes comblés : le chant est habité. » (Forum Opéra)

On retrouvera Anthea avec notamment Ophélie Gaillard au violoncelle dans Bach-Rothko-&-Moi à la Chapelle de la Trinité à Lyon.

Elle retrouve Thibault Noally et les Accents avec Mitridate de Scarlatti à l’auditorium du Louvre Paris et au Concertgebouw d’Amsterdam au côtés de Paul-Antoine Bénos-Djian, Julia Lezhneva, Vivica Genaux, Sophie Rennert et Victor Sicard.

Toujours avec Thibault Noally elle est Eustazio dans Rinaldo de Händel en 2024 pour une tournée au Théatre des Champs Elysées, au Palau de la musica à Barcelone et à la Halles aux grains de Toulouse, avec Carlo Vistoli, Emőke Baráth, Chiara Skerath, Lucile Richardo et Andrea Mastroni.
Elle s’envole entre autre aussi pour la Finlande pour un Requiem de Mozart sous la direction de Benjamin Levy.

Elle reprend le rôle de la Justice Divine dans Il Diluvio Universale de Falvetti avec La Capella Mediterranea sous la direction de Leonardo Garcia Alarcon à Caen et en Pologne.

Coté discographie, à l’automne 2017 a été publié par Alpha Classics l’enregistrement du Messiah avec Le Concert Spirituel et Hervé Niquet.
Début 2020, Anthea Pichanick a sorti son premier enregistrement solo, Motets napolitains, avec l’ensemble baroque Les Accents dirigé par Thibault Noally (La Musica).
D’autres enregistrements s’ajoutent entre autres à sa discographie, Il Martirio de Santa Teodosia de Scarlatti avec Thibault Noally, Didon et Enée avec Les Argonautes, Coronis de Duròn…
En Septembre 2023, elle enregistre la partie d’alto solo dans le Dixit Dominus à 5 voix de Händel avec les Argonautes chez Aparté.

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